Regardons-nous, implacables viandards tout autour
À l'affût de la chair à moignon, le festin des vautours
Il n'y a rien à jeter, on ronge même les os
De peur de ne pas se gaver suffisamment
Ca bouffe avec les mains, la bouche, les yeux, la queue, tout
Je nous vomirais
D'avoir tant omis la beauté du chant des sirènes
En les crucifiant, avant même de les avoir écoutées
Souillées toutes lumières éteintes
Pour les laisser crever après un ultime souffle de vie
Une dernière étreinte
C'est comme ça que l'amour se tait
Laissant place aux bas instincts
On a hissé nos vices au rang d'art
Nous ces viandards